En prison, les problèmes de santé sont plus fréquents que pour une population équivalente vivant en-dehors des établissements pénitentiaires. Les conditions de vie n’y sont en effet pas toujours optimales : sentiment d’angoisse, manque d’hygiène, accès restreint aux moyens de prévention, manque de liens sociaux, promiscuité, … Il est donc fondamental d’assurer aux détenus un accès à ces moyens de promotion de la santé durant leur incarcération.
Sur proposition de la Vice-Présidente et Ministre de la Santé Christie Morreale, le Gouvernement wallon avait décidé, le 5 octobre dernier, de lancer un appel à projet à hauteur de 900.000 euros relatif à promotion de la santé en milieu pénitentiaire et, plus particulièrement, à l’importance du bien être global et de la santé mentale.
L’objectif principal de cet appel à projet est d’améliorer le bien-être global des détenus ainsi que leur santé mentale. Il s’agira de mener des actions axées sur les conditions nuisibles à la bonne santé mentale et au bien-être des individus dans un milieu où la santé mentale est mise à rude épreuve. Il s’agit également de promouvoir le développement d’habilités et de comportements protecteurs favorisant une bonne santé mentale.
Ce 20 décembre, le Gouvernement wallon a retenu 10 projets portant tant sur la mise en place d’actions relatives à la santé mentale (prévention suicide), au bien être en mettant en avant la dimension genre (actions spécifiques femmes), aux assuétudes, poly dépendances, dépendance tabagique, ou encore mise en place de groupes de parole favorisant le bien être général des détenus. Les ASBL retenues sont les suivantes :
· I.Care
· Service d'Etude et de Prévention du Tabagisme
· Service Education pour la Santé Huy
· Un Pass dans l’Impasse
· Destination
· L’Ambulatoire Forest
· Aide et Reclassement
· C.A.P Fly
« La vie en prison est particulièrement dure et on constate un vrai besoin d’actions en promotion et prévention de la santé auprès des détenus. Ces différents projets permettront de mettre l’accent sur les besoins spécifiques aux personnes incarcérées, tant en matière de santé mentale via des groupes de parole par exemple mais également en termes de tabagisme. » ponctue Christie Morreale.