Renfort wallon pour lutter contre les assuétudes et prendre en charge les auteurs d’infractions sexuelles

Depuis le début de la crise sanitaire, nos conditions de vie ont été bouleversées et ont des conséquences manifestes sur notre mode de vie avec, parfois, de nouvelles dépendances qui s’installent ou des assuétudes à l’alcool, la drogue, la tabac…qui se renforcent. 

Afin de garantir une prise en charge active d’un public dépendant, le Gouvernement de Wallonie, à l’initiative de la Vice-Présidente et Ministre de la Santé, Christie Morreale, renouvelle et amplifie aujourd’hui plusieurs conventions pluriannuelles avec des services d’aide et de soins spécialisés en assuétudes. Une nouvelle convention pluriannuelle fait également son apparition concernant la prise en charge par la Wallonie des auteurs d'infractions à caractère sexuel avec un renforcement de moyens pour la prise en charge des adolescents. 

 

Concrètement, 3 conventions sont concernées et un montant total de 1.560.000 euros par an, augmenté, est libéré pour assurer un suivi aux personnes qui en ont besoin :

  • Drogues : La Fondation Tadam, située à Liège, voit pérennisée sa convention sur trois ans ainsi que l’octroi d'une subvention pour la gestion de la salle de consommation à moindre risque (SCRM) « Saf'ti ». Un budget annuel de 1 000 000 €/an est dégagé, ce qui correspond à une augmentation annuelle de 160.000€ par rapport à la convention antérieure. La Salle de Consommation à Moindre Risque est un outil sanitaire unique qui vise à diminuer les risques liés à l'usage des drogues tout en offrant aux personnes un soutien médical et social, ainsi qu'un lien vers les autres structures d'aide et de soins. Dans cette perspective, la salle de consommation est une première étape vers l'insertion de personnes éloignées des structures d'aide.
  • Alcool : durant 3 ans, l’A.S.B.L. « Centre ALFA » recevra 280 000€ par an au lieu des 200.000 lors de la précédente convention pour maintenir et développer le site Internet d’information www.aide-alcool.be ainsi que l’accompagnement thérapeutique en ligne. Ce service est particulièrement adapté aux problèmes d'assuétudes qui font l'objet d'une stigmatisation. Une personne peut ainsi faire une demande de soins sans sortir de chez elle, sans devoir s'expliquer face à ses proches, sans quitter son travail et donc sans risquer de s'exposer à la stigmatisation.
  • Prise en charge d’auteurs d’infractions à caractère sexuel : L’ASBL UPPL « Unité de psychopathologie légale » qui assure la prise en charge des Auteurs d'Infractions à Caractère Sexuel (adultes ou adolescents) sera également bénéficiaire d’une première convention triannuelle d’un montant total de 280 000€/an afin de regrouper l’ensemble de ses activités. 105.000€ supplémentaires sont ainsi ajoutés afin de prendre spécifiquement en charge les adolescents mais aussi remédier à l’augmentation des demandes.

 

Le travail de cette association porte sur l’évaluation et la guidance des auteurs d’infractions à caractère sexuel et l'évaluation en continu des caractéristiques délictueuses, des aspects diagnostiques, de l'environnement social et de la prise en charge de ces personnes au sein d'équipes de santé spécialisées (à Tournai et Namur).

 

« Au travers de son soutien à des asbl actives en santé mentale, assuétudes et dépendances, le Gouvernement de Wallonie continue de développer des politiques innovantes pour aider les personnes qui en ont besoin », souligne Christie Morreale.

 

En parallèle de ces nouvelles conventions, la Wallonie vient également de lancer une vaste campagne de sensibilisation à destination de la population intitulée « Partager, c’est se libérer » (www.jemelibere.be) pour encourager les personnes à oser parler de leur détresse psychologique. 

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